Sud Ouest
Par Bizia
La société organisatrice d'événements autour de la pelote a significativement étoffé son registre.
Homme de défis (il fallait les aimer pour oser débouter, en son temps, les manistes basques, sur leur terre), Christophe Dardy a « passé » la cinquième ou plutôt multiplié les pans coupés. L'enfant de Saubrigues peut à présent sourire du passé, au temps où il promenait son demi-trinquet « joko berri » entre Landes et Pays Basque. Aujourd'hui, ce sont 18 tournois qui occupent le calendrier annuel 2012, avec 5 spécialités différentes, articulation autour d'un circuit avec attribution de points pour les joueurs, ce afin d'établir un classement, en fin d'exercice. Avec le temps, des partenaires séduits, des bénévoles fidèles et du savoir-faire, le Gascon gère son entreprise, souvent contre vent et marées, sachant pertinemment que nul n'est forcément prophète en son pays. Mais ce ne sont pas les pilotari concernés, amateurs de haut niveau, qui s'en plaindront, eux qui, jadis, se contentaient du minimum (un championnat de Ligue et national plus quelques tournois isolés) pour assouvir leur passion.
Pays basque à domicile
Pour amener la pelote sur le perron des curieux, le Pays basque à domicile, il fallait bien innover. Le support « fronton mobile » (deux panneaux faits d'une sorte de plexiglas, de 25 cm d'épaisseur, montés sur un châssis métallique hydraulique) fait parfois sourire les puristes. L'outil permet d'offrir, initiations et démonstrations, « clés en main » saupoudrées de chants et danses basques, sans oublier l'incontournable volet gastronomique… une « folklorisation » de façade que réfute le Géo Trouvetou gascon : « Même si la compétition n'est pas le but prioritaire, la promotion passe par un spectacle de qualité et le sport reste bien d'actualité ». Entre bords de mer et cités moins bucoliques (un gros travail hivernal auprès des mairies), Pelote Passion fait donc paisiblement claquer sa pelote, sur un bonhomme de chemin, résolument pavé de bonnes intentions.
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